"WHAT'S UP BERLIN?"





LE (9) BIS a choisi d’orienter une partie de sa programmation 2007 sur la présentation d’artistes issus de la scène contemporaine berlinoise en montrant par des installations, des peintures, des gravures et des vidéos un aperçu de la nouvelle création dans la capitale allemande, son renouveau et son dynamisme.




LE (9) BIS has decided to focus a part of its exhibition programme 2007 on a selection of artists of the contemporary Berlin art scene by showing through installations, paintings, photographs and videos a wide overview of today’s creation in the German main city, its dynamism, its renewal and its internationality with the great historical contemporary thematics


MANUEL OCAMPO

"Guided by Sausage"
Exposition du 21 décembre au 11 janvier 2008

Manuel Ocampo est né en 1965 aux Philippines. Au croisement des cultures, ses peintures sont le reflet de multitudes d’influences. Outre une vision ethnique du monde, Manuel Ocampo s’implique dans les problèmes politiques et sociologiques. La religion catholique est toujours torturée dans son œuvre, les symboles s’entrechoquent dans des compositions très surréalistes et très narratives, la peinture est mêlée à des collages et à des objets, chaque œuvre est une profusion d'images et de signes.Pour son exposition au (9) BIS, Manuel Ocampo s’est appuyé sur l’histoire de Saint-Etienne en faisant référence aux mines de charbon, à l’industrie du cycle et à la manufacture d’armes, symboles de la révolution industrielle de la fin du XIXème siècle. En associant librement dans ses peintures les images de la cavité, de la roue et de l’arme désormais pourvues de bouches, d’yeux, de phallus, à d’autres icônes comme les dents, les globes oculaires et les fèces, toute une métaphore de l’industrie apparaît révélant ainsi certaines narratives et autres symboles trop souvent réprimés quand on rouvre les textes de l’histoire ; c’est aussi un regard acerbe posé plus généralement sur les phénomènes culturels, politiques et sociologiques actuels condensés en une multitude de métaphores, de symboles, de personnages aux figures grotesques animés dans des situations inattendues, de paysages à la nature naïve confrontée à une réalité qui l’est beaucoup moins. Cette multiplicité est jetée dans les toiles de Manuel Ocampo, qui, pour son exposition au (9)BIS a réalisé toute une série de nouvelles toiles sous l’intitulé « Guided by Sausage ».> Outre la présentation de ses dernières peintures, Manuel Ocampo réalisera un mur peint in situ.Manuel Ocampo a participé à la grande exposition Helter Skelter L.A. Art in the 1990s au Musée d’Art Contemporain de Los Angeles (commissaire Paul Schimmel) ainsi qu’à la Documenta IX de Kassel (Allemagne), à la Kwangju Biennial (Corée, 1997), à la 5e Biennale d’Art Contemporain de Lyon (2000), à la Biennale II de Berlin (2001), à la 49e Exposition Internationale d’Art de la Biennale de Venise (2001) et à la Biennale de Séville (2004). Plus récemment, Manuel Ocampo a présenté une exposition personnelle, Bastards of Misrepresentation, à la Casia Asia à Barcelone où une sélection d’œuvres significatives, réalisées entre 1993 et 2005, y a été présentée. Un catalogue exhaustif a été publié à cette occasion.

Juste avant son exposition à Saint-Etienne, Manuel Ocampo inaugurait une première partie de Guided by Sausage à Luxembourg, Galerie Nosbaum and Reding. En parcourant les rues de la villes, il est tombé sur un graffiti énorme, grossièrement peint sur un mur d'immeuble, dont il s'est tout de suite inspiré pour réaliser un de ses sketches. Il a alors reproduit celui-ci pour son exposition au (9) BIS.

JOEP VAN LIEFLAND

"Video Palace #25 VIP Canteen"
Exposition du 23 novembre au 14 décembre 2007

Joep van Liefland est né en Utrecht, Pays-Bas. Il vit et travaille depuis une dizaine d’années à Berlin.Joep van Liefland a développé au fil des années une collection de représentations de la vidéoculture pour laquelle il a ouvert en 2002 la première annexe d’une filiale de vidéoclubs baptisée Video Palace qui constitue désormais la principale plateforme de présentation de son travail, à la fois label de production –franchise commerciale déclinée comme il se doit en logos, T-shirts, prospectus publicitaires, affiches etc. – et centre de diffusion – projections et possibilités de location des vidéos de l’artiste. Il niche temporairement ses vidéo-clubs « nomades » dans des bars, des galeries, des friches industrielles. Sa pratique artistique est celle d’un collectionneur. Pour constituer sa collection, il fouille la vidéoculture là où elle continue à perdurer : dans les circuits parallèles, d’occasions ou dans les collections privées, mais il produit également ses propres photos et vidéos à la teinte culturelle trash. Affiliant la performance et l’actionnisme à la sous-culture des solderies de banlieue, il offre à ces vidéos de culture bas de gamme un vrai musée, les Video Palace, où elles terminent leur existence culturelle. Dans ses productions Il n’y a pas de « second degré » , sa pièce Men in Pain 1 (2004) où il est assis, tout nu, la tête et les mains enfermées dans des boules en acier, la série Splatters Orgasm (commencée en 2002) ou Doggie Doggie (2001) ne cachent pas son intérêt pour la face cachée du cinéma italien des années 1970 – la vogue Nazixploitation ou les « films cannibales » – comme pour la filmographie de David Cronenberg. Mais on trouve aussi de l’humour noir dans Broccoli Hardcore au sous-titre révélateur « the video you don’t want to see ». Et pourtant, dans ce que nous ne voulons pas voir, il y a ce que nous donne à voir le désir de voir. Joep van Liefland héberge cette face obscure de notre société qui est à l’intérieur de chacun de nous, malgré nous.Au-delà des images trash et exhibitionnistes arrachées à la popculture, Joep van Liefland propose une véritable réflexion sur l’art aujourd’hui, son existence, sa conscience et son devenir.Joep van Liefland déménagera au 9bis pour son Video Palace #25 – VIP CANTEEN la petite cabine de son vaste studio situé dans un ancien bâtiment industriel des vieux quartiers berlinois où il n’y a ni eau, ni chauffage, ni toilettes. Juste cette petite cabine qui tient chaud l’hiver. Il y emménagera sa collection de films VHS, cassettes et jaquettes comprises, de séries Z, de films de démonstration de bricolage aux plus improbables films porno…
La façade du 9bis / café 9 a été recouverte des affiches de l'exposition de Joep van Liefland créées spécialement pour l'exposition. Cette accumulation anarchique d'imprimés noirs sur papier bon marché jaune fluo n'est pas sans rappeler les vitrines de magasins abandonnés laissées aux bons soins des afficheurs de toutes sortes dans les quartiers populaires ou encore, les devantures racoleuses des vidéo-clubs X...les VIDEO PALACE de Joep van Liefland...

INGO GERKEN

"Jazz"
Exposition du 27 octobre au 16 novembre 2007




Jazz, c’est le titre d’un livre publié par Matisse en 1947. C’est aussi l’improvisation, les clubs obscurs et enfumés, la mixité, la vitalité, l’émergence d’un nouveau genre.Comment créer un nouveau discours à partir des standards de l’histoire de l’art? Ingo Gerken a choisi de questionner la complexité de l’art contemporain en s’appuyant sur le contexte historique de l’art. Son travail repose sur les systèmes de reproduction et de représentation. Il utilise les revues d’art, les affiches d’exposition, les cartes postales achetées dans les boutiques des musées pour s’approprier les grands classiques et bouleverser leur sens originel. Par un geste simple et minimaliste, le découpage, la photographie, Ingo Gerken parvient à activer les contextes de l’histoire de l’art et les transformer en des combinaisons sculpturales. Il scrute, dans cette zone de conflit entre pertinence, situation et subversion, la perméabilité entre espace réel et imaginaire. Dans la série Cityworks, Ingo Gerken agit directement sur l’image. Les deux perspectives, image et contexte urbain environnant, convergent de manière ambiguë et arrivent à se fondre l’une avec l’autre. Un nouvel espace subversif est alors ouvert où l’image et l’espace urbain semblent perforés. En connectant les deux espaces, Ingo Gerken parvient à atteindre plusieurs lignes de limites, entre modèle-type et monumental, action et sculpture, photographie et peinture, le quotidien et l’histoire de l’art, la perception publique et privée. Ce procédé artistique est en lui-même fragile et fugace, il n’existe que momentanément, mais peut changer indéfiniment.Ingo Gerken présentera dans un premier espace une série de photographies; le deuxième espace sera consacré à une installation in situ relevant du jeu de miroir et de la narrativité dans un style minimaliste.



"Jazz" is the title of a book published by Henri Matisse in 1947. This is also improvisation, dark and smoky places, mixity, vitality, the birth of a new genre.The work of Ingo Gerken (installation, photography, collage) is conceptually and formally focussed on the artcontext. It deals with its products, standards and values in order to create new assesment and approach. He uses artmagazines, exhibition posters and museums postcards to enter, release and enlarge artspecific discourse and discussion, and to turn contents and meanings into another level of reality. The work of Ingo Gerken deals with the structures of reproduction and representation and ranges between the interfaces of dematerialization and site-specific reification. His work activates art historical contexts and transforms them into spatial-sculptural combinations. Through the area of conflict between relevance, situation and subversion, Gerken scrutinizes the permeability of imaginary and real spaces: their construction, flexibility and weight. Cityworks is a series of photographs, which have been created by direct intervention with the picture. These perspective steps, drawn from the urban surroundings and existing structures, momentarily converge then ambiguously melt into each other. A subversive new space is opened (within the artists reach) where the photographic and urban surface appear perforated. By logging into the perspective space Gerken touches a variety of borders between the model-like and the monumental, action and sculpture, photography and painting, the every day and the history of art, private view and public space. The artistic process is itself documented as a fleeting and fragile construct, that exists for a brief moment, yet can be proportionally shifted.

ALBERT WEIS

"Idéal"
Exposition du 15 septembre au 19 octobre 2007




Albert Weis est un jeune artiste allemand qui vit et travaille à Munich et Berlin. Albert Weis s’inspire des plans de renouvellement urbain d’après guerre qui ont fait naître des projets de cités, le plus souvent utopiques, révolutionnant le paysage urbain et modifiant complètement la vie de leurs habitants.L’installation qu’il a réalisée pour le 9bis reprend les aspects fonctionnels de ces structures architecturales dans un contexte spatial inhabituel où l’objet, directement issu du passé, se révèle transformé en objet de science fiction, sans fonction, utopique. L’exposition « Ideal » présente une large sculpture de 500 x 300 cm suspendue sous la structure métallique du 9bis à deux mètres du sol. La forme de la sculpture a été inspirée par les structures et les dispositifs techniques utilisés dans les premières années du modernisme notamment par Le Corbusier et Walter Gropius, et qui devinrent par la suite caractéristiques de l’architecture moderniste et de ses fonctionnalités. La sculpture est recouverte d’un revêtement spécial en aluminium qui transforme les surfaces cubiques en une sorte d’état transitoire lui faisant prendre l’allure d’un matériau brut dont la finalité n’est pas clairement définie. « Defense » se rapporte au bâtiment central du site de La Défense à Paris. Elle représente les structures qui étaient autrefois essentielles à la construction et qui aujourd’hui n’ont plus de fonction. Transformées en objet sculptural, leur rapport interroge les modèles utopiques du modernisme. Dans l’espace d’exposition du 9bis, une ancienne fabrique de confection, la sculpture « Defense » est posée comme si elle y avait eu une fonction particulière, un rôle précis. Ainsi, avec cette forme non-définie, elle se pose comme un prototype qui jouerait avec les anciennes structures utopiques, mais dans une approche nouvelle. Le titre « Ideal » se réfère au bâtiment central du Gropiusstadt-quarter à Berlin. Il fut construit par l’architecte du Bauhaus Walter Gropius au début des années 60 comme le nouveau quartier en périphérie de la ville. Prévue comme une ville-jardin et en référence à Bruno Taut, le projet se développa aussi rapidement que tombèrent les propositions des architectes locaux et des agents immobiliers. Au final, les constructions de Gropius prirent la même dimension : il érigea la tour « Ideal ». Pensée comme le point central du nouveau quartier, elle devint l’un des bâtiments les plus résidentiels de Berlin et demeura un modèle pour les habitations des années 60 et 70. Ce fut l’un des lieux emblématiques du film « Wir Kinder vom Bahnhof Zoo ».«Ideal » est une série de photographies de la tour en dialogue avec une série de dessins intitulés « Folders ». Les papiers de format A4 sont pliés et recouverts de films transparents imprimés des structures utilisées graphiquement et architecturalement dans les années 60-70. A nouveau dépliés, recouverts du film, les papiers créent un véritable espace imaginaire.
Albert Weis est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Munich. Il a étudié le dessin à Côme avec Gerhard Richter et Emil Schuhmacher, Il a résidé dans plusieurs villes européennes dont Paris, Athènes, Rotterdam et Berlin.Albert Weis a su s’approprier les constructions emblématiques des villes dans lesquelles il a séjourné en s’imprégnant de leur culture et de leur histoire. Ainsi, entre sculpture, vidéo, son et photographie, il transforme les éléments et nous les présente sous un autre aspect, avec une fonction différente, dans une nouvelle peau, laissant notre regard perplexe et interrogateur sur la finalité de l’objet manipulé.




The central work of the exhibition ‘ideal’ will be a large-scale sculpture with the measures of 500 x 300 centimetres. The sculpture will be fixed underneath the ceiling construction and thus will hang above 2 meters height.The form of the sculpture derives from technical installations and supply units as they were used at the first times by the modernist architects like Le Corbusier and Walter Gropius and which became from then characteristic for modernist architecture and its functionalism. The surface of the sculpture is covered with a special coating and an aluminium cover. These coatings transform the surface of the cubic form and turn it into a non definable and transitory status. The sculpture looks like a raw form or a workpiece yet without a clear definition.The sculpture ‘Defense’ refers to a central building on the site of La Défense in Paris. It quotes supply structures that once were essential for the building and now became out of function. ‘Défense’ transforms these hidden and certainly unconscious structures into sculptural forms and questions the utopian models of modernism. Within the exhibition space of 9 bis, a former factory building, the sculpture takes place as if it maybe had a former function there. Yet, as a finally not defined form it proposes itself as a prototype that deals with former utopian structures in a new way and proposes itself for future questions or functions.The title ‘ideal’ refers to a central building in the Gropiusstadt-quarter in Berlin. It has been built by Bauhaus architect Walter Gropius in the early 60s as a part of the new quarter on the borders of the city. Planned as a garden city and as a reference to Bruno Taut, the dimensions of the buildings grew, the more local architects and housing estates got involved. In the end, Gropuis’ buildings grew the same, and his tower ‘Ideal’, planned as a central mark of the quarter, become one of the highest residential buildings in Germany. The building has become a role model for many habitations in the 60s and 70s. But, the building also has become a role model for disasters. Its supply structures failed and caused fires for several times. And quite a large number of suicides were being committed from the top of the building during the last decades. It also was a part of the set for the film “Wir Kinder vom Bahnhof Zoo“.The installation ‘ideal’ consists of a photograph from this uilding, corresponding with several paper works called folders’. The papers in the size of A4 are folded and coated with transparent films with printed structures as they were mostly used for architectural and graphic purposes in the 60s and 70s. Being unfolded again, the papers create a real and an imaginative space by its folded edges and overlapping structures.

remerciements particuliers/ special thanks : TEROSON Industries

NICOLE BIANCHET / ALEX TENNIGKEIT

"Art Brûlé"
Exposition du 26 mai au 15 juin 2007

Dans la continuité de ses échanges avec Berlin et après avoir présenté une installation monumentale de l’artiste Irene Hug, le 9bis accueille à partir du 25 mai Alex Tennigkeit et Nicole Bianchet, deux jeunes artistes issues de la scène artistique berlinoise, qui ont choisi de réaliser une exposition commune intitulée «Art Brûlé ».Alex Tennigkeit est née à Heilbronn, Allemagne, elle a étudié à l’Akademie der Bildenden Künste à Karlsruhe et travaille actuellement à Berlin. Alex Tennigkeit utilise l’offre culturelle pop, consumériste débordante en explorant les royaumes de la mode, de la musique, du cinéma et de la publicité, elle utilise les flyers et les photographies du web comme sources d’images, qu’elle combine à ses propres créations, peintures, dessins et installations : corps nus, pin-up, voitures de course et autres symboles de la culture pop trouvent leur place dans son travail.Alex Tennigkeit joue sur les contrastes sans tomber dans la superficialité. Elle utilise des symboles forts, révèlent une violence, un côté obscur et menaçant en combinant habilement avec beaucoup d’ironie et de sensibilité les divers signes des sytèmes de référence. L’aspect ornemental que revêt l’oeuvre d’Alex Tennigkeit –allusion aux vanités, extraits de textes, images- lui donne un caractère à fortes connotations symboliques.Nicole Bianchet est née à Los Angeles, Californie. Elle a suivi ses études en Allemagne, à l’Akademie der Bildenden Künste à Karlsruhe et travaille actuellement à Berlin. Le travail de Nicole Bianchet évoque le plus souvent des paysages romantiques ou renvoient à certaines scènes emblématiques appartenant à l’histoire du cinéma en nous acheminant dans un univers particulier, étrange, onirique comme « Le Magicien d’Oz » de Victor Flemming, « Sailor et Lula » de David Lynch. Nicole Bianchet s’en inspire et nous emporte dans son propre univers par la peinture, la photographie, la gravure sur bois, qui fonctionnent alors comme un décor. Nicole Bianchet compose également des chansons ponctuées de quelques fragments de phrases qui semblent venir d’une voix intérieure et qui contribuent à renforcer cette impression d’un désir secret, dissimulé dans ses oeuvres.Après une exposition commune à Cerealart Project Room à Philadelphie, Etats-Unis, en février dernier, Alex Tennigkeit et Nicole Bianchet vont à nouveau confronter leurs univers dans une nouvelle création pour le 9bis.
> Performance musicale de Nicole Bianchet le soir du vernissage

IRENE HUG

"On y est"
Exposition du 23 avril au 17 mai 2007

Irène Hug, jeune artiste berlinoise, présente une installation spécifique dans l’espace du 9bis constituée de sculptures en bois, de peintures, de journaux qui mettent en scène les signes, les lettres et le langage urbain de la publicité.« A force d’évoluer dans un environnement saturé de signes verbaux, nous avons pris l’habitude de percevoir les mots sans même les assimiler à des références lexicales ou phoniques concrètes, à ce qu’ils sont censés vouloir dire. Dans ce contexte bardé de lettres, nous nous trouvons confrontés à un tel amoncellement de noms, de publicités, d’ordres, que nous tendons à réduire ces signes à de simples formes, au lieu d’entrer en communication avec eux. Ce détachement résulte peut-être également de l’étrangeté intrinsèque et de la vacuité essentielle de la combinaison sons/lettres ».Le matériau avec lequel travaille Irène Hug se compose des inscriptions omniprésentes, qui recouvrent tous les types de surfaces nous environnant. D’une part, elle s’intéresse à leurpotentiel en tant qu’images et que formes, tout comme elle s’intéresse aux mots en tant qu’entités picturales. D’autre part, elle prend en compte la lecture et le message que contiennent les mots ainsi que les phrases. Les hasards, les coïncidences qui mènent ces inscriptions à se côtoyer dans l’espace engendrent des associations, des liens, une narration. En se sens, Irène Hug est fascinée par le processus d’abstraction dans lequel elle s’est engagée, autant qu’elle éprouve du plaisir à nourrir ces signaux verbaux, tels des chiens errants.Dans les transformations d’Irène Hug, le rapport entre signifié et signifiant reflète une étrange réalité, comme sous l’effet d’une formule magique, il transmue pensées en choses, choses en pensées.

SPACE INVASION

Vienne, Autriche
Exposition hors les murs du 13 au 21 avril 2007
Exposition "At Home", dans le cadre du programme SpaceInvasion




LE (9) BIS a participé au programme SPACEINVASION à Vienne en Autriche pour présenter une sélection d'artistes qui font partie de la programmation du (9) BIS. SPACEINVASION est un programme d' "expositions-invasions" temporaires présentées dans des lieux inhabituels toujours différents, proposant un espace à la création contemporaine d'artistes internationaux. L'édition du 13 au 21 avril 2007 a eu lieu dans l'ancienne chambre de commerce municipale de Vienne, dans la Riemergasse, à côté de la Seilerstätte, l'un des quartiers les plus reconnus à Vienne pour son offre artistique et culturelle, notamment par la présence de galeries prestigieuses. Ainsi, organisateurs de lieux de diffusion internationaux, artistes et galeristes ont été invités à présenter une sélection d'oeuvres sur les six étages du bâtiment : CAPRI, Berlin, LES COMPLICES*, Zurich, TEMPORARY CONTEMPORARY, London, LE(9)BIS, Saint-Etienne et SPACEINVASIONWIEN.




SPACE INVASION is a series of exhibitions staged as temporary “invasions“ at unused locations that always change, providing space for young, contemporary positions to be displayed. The April 2007 SPACE INVASION was set in the offices of the former commercial and municipal courtsat in Riemergasse. However, artists were not contacted directly this time, but organizers of international and non-commercial project areas, so called offspaces, have been invited to present themselves throughout the six floors of the building: CAPRI, Berlin, LES COMPLICES*, Zurich, TEMPORARY CONTEMPORARY, London, and LE 9BIS, Saint-Etienne. SPACE INVASION itself will be represented by the works of three artists appearing together as SPACE INVASION WIEN. Furthermore, SPACE INVASION considers itself an initiative aimed at bringing focus to the metropolitan district where the current spaces are located respectively, and helping the area become more frequented. Also, a cooperation with existing cultural initiatives in the local area is desired. Hence, the gallery scene at Seilerstätte and in the immediate vicinity will be incorporated into the SPACE INVASION as SEILERSTÄTTE, OFF PROJECT, whereby the galleries will display the works of young artists. CAPRI, BerlinLES COMPLICES*, ZurichSEILERSTÄTTE, OFF PROJECT, ViennaSPACE INVASION WIEN, ViennaTEMPORARY CONTEMPORARY, London, LE(9)BIS, Saint-Etienne.

SpaceInvasion, coordination générale : Elsy Lahner
exposition "At Home", coordination générale : Blandine Gwizdala

artistes sélectionnés
(Saint-Etienne)
Christian Garrier
Yannick Vey
Jean-Baptiste Sauvage
Assan Smati
(Berlin)
Joep van Liefland
Nicole Bianchet
Ingo Gerken
Wawrziniec Tokarski
Albert Weis
Barbara Breitenfellner
Irene Hug
(Paris)
Ruth Barabash
Gaston Damag
Claude Lévêque
Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet
(Bruxelles)
Julia Cottin

GASTON DAMAG

"Eux Aussi nous regardent"
exposition du 27 mars au 19 avril 2007